Les derniers évènements chez les réfugiés Karens nous ont forcés à changer nos plans et nous ont empêchés de mener à bien notre mission dans les camps.
Le camp 3 a été déplacé par le gouvernement qui est encore
un mauvais coup pour cette population.
Cette décision les a forcés à abandonner leurs humbles huttes en bambou et
leurs maigres affaires. Ils ne quittent pas leur maison d’une manière gérable.
Tout doit être laissé sur place (salle de bains, école, centre, travail.) . ce
mouvement a lieu dans des conditions terribles : Temps chaud et humid. Le
nouvel endroit n’ est pas sécurisé, trop près de la frontière du Myanmar. Il
est dans un état qui n’est pas si bon et loin de la ville .Cette coupure forcée
nous a fait faire une autre mission
Donc, nous nous dirigeons pour notre aide humanitaire vers d’autres
personnes, ce sera pour des thaïlandais des gens qui vivent dans Les montagnes
des minorités ethniques qui vivent dans des conditions instables d’hygene et sans
électricité.
Pour cette mission, deux membres de l’Association AME D’ASIE
accompagnés de deux infirmières et un chef cuisinier belge. Rejoint sur place
par 2 ingénieurs américains dans l’environnement.
Citation du docteur Jean Dalais de l'association AIME
Le déplacement forcé des réfugiés Karennis du camp N°3 est une très rude épreuve, une souffrance de plus pour cette population déracinée et indigente. Cette décision les oblige à abandonner leur modeste cabane en bambou et leurs maigres biens. Ils quittent le peu de commodités et prestations difficilement mises en place par les associations humanitaires (toilettes, école, dispensaire, fourniture d’eau salubre, etc.). Cet exode se déroule dans des conditions épouvantables : atmosphère chaude et moite la journée puis grand froid la nuit. Le nouvel emplacement leur garantit moins de sécurité. Il est beaucoup plus près de la frontière birmane, la piste pour y accéder est en très mauvais état et plus éloignée de la ville de Maé Hong Song où ils étaient conduits en cas de nécessité médicale (accouchement, opération, soins importants etc.).
Ce déplacement forcé nous a fait rater notre rendez vous
Nous avons donc orienté notre aide sur les tribus Karen et Lisus de nationalité Thaï qui vivent dans les montagnes à la frontière Birmane dans des conditions d’hygiène précaires sans eau courante ni électricité.
Nous étions 2 Français membres de l'association AME D'ASIE accompagnés dans cette mission par 2 infirmières et un chef cuisinier de nationalité Belge,
2 ingénieurs en environnement de nationalité américaine, guidé par un autochtone Karen ayant une connaissance parfaite de la jungle.
L’accueil que nous avons reçu dans ces villages nous a réconforté dans le choix que nous avons fait en substitution à notre rendez vous raté et nous a fait oublier les longues journées de marche dans la jungle à travers les montagnes.
Merci à nos compagnons de voyage Belges et Américains pour leur aide.